Épitaphe d'une anonyme, faite par Iulia Secunda

Leveau 1977-1979, p. 121, n° 147 (AE 1985, 930) ; Orfali 1989, p. 260-261, n° 106, pl. CXXIII, n° 5 ; Bouder 2021, II, CAE.72.

Stèle, en marbre blanc, coupée en haut (un fronton, sans doute triangulaire, a disparu, où devait figurer un croissant de lune) et cassé dans les angles inférieurs gauche et droit. Sous le texte, petite niche pourvue d’un cadre cintré, et personnage féminin.

En provenance de la propriété André Roseau, dans le secteur de la nécropole occidentale.

Assez profondément creusée et dotée d’un sommet arrondi, la niche n’est soulignée par aucune moulure. Son espace est occupé par un bas-relief représentant un personnage féminin qui semble être une fillette, debout et de face. Le visage est arrondi, les joues pleines, les cheveux ondulés sont séparés par une raie médiane en deux bandeaux tirés vers l’arrière de la tête, semblable à celle de Flora (ICaesMaur I, 95). Elle porte une robe longue aux manches courtes et un manteau, également long, aux plis bien dessinés, dont un large pan retombe depuis l’épaule gauche jusqu’aux pieds. Elle a l’attitude couramment attestée sur ce type de stèle : le bras droit allongé le long du corps, la main tenant une grappe de raisin, tandis que le bras gauche est replié contre la poitrine, un fruit rond posé dans la paume de la main tournée de face, au mépris du réalisme. Cette fillette est sans doute la défunte (Orfali 1989, p. 260-261).

Il ne subsiste que la dernière ligne du texte qui était délimité sur les côtés par des queues d’aronde (tabula ansata) : les deux triangles inférieurs sont visibles ; aucune ligne incisée ne séparait le champ épigraphique de la niche en dessous. L’épitaphe était sans doute brève, comme sur les autres monuments de ce type : il ne doit manquer qu’une ligne, ou deux au maximum. H. d. l. : 1,5 cm (2,5 selon AE). Pas d’interponction, mais un espace entre les deux mots.

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IVLIA SECVNDA

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Iulia Secunda.

… Iulia Secunda.

Bouder A. 2021, Etude descriptive, analytique et comparative de l’iconographie des stèles des villes romaines : Caesarea (Cherchell), Sitifis (Sétif), Thamugadi (Timgad), Université Alger 2, Institut d’Archéologie, Alger, 2 vols, 392 p.

Leveau Ph., « Nouvelles inscriptions de Cherchel », BAA VII, 1977-1979, p. 111-192.

Orfali M.-Kh., Inventaire des sculptures funéraires et votives de la Maurétanie Césarienne, thèse, sous la direction de Février P.-A., Aix-en-Provence, Université de Provence, 5 tomes, 1989.