17 Juin Hommage à Christine Hamdoune
Christine Hamdoune faisait partie de l’équipe du corpus des inscriptions antiques de Cherchell. C’est avec une grande tristesse que nous avons appris son décès le dimanche 12 mai.
Nous relayons ici l’hommage rédigé par Christine Hoët-van Cauwenberghe, présidente de la SFER
C’est avec une profonde tristesse que je vous informe du décès accidentel de Christine Hamdoune, professeur émérite de l’université de Montpellier III, dans le courant de la semaine dernière au Maroc où elle a été inhumée. L’ensemble des membres de la SFER, dont elle était sociétaire depuis sa création 1995, présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Cette disparition nous touche tous profondément car, outre son envergure scientifique, c’était une collègue sincère et fidèle dont on se souviendra avec affection et émotion.
De son activité scientifique nourrie, elle avait tiré la matière pour trois communications lors des réunions de la SFER : le 14 novembre 1998, « Pour une relecture de la dédicace impériale IAM, 2, 98, de Banasa », 15 janvier 2011, avec Michel Chalon, « Relectures de deux carmina chrétiens d’Afrique » et le 14 janvier 2012 avec Jean-Marie Lassère et le Groupe de Recherches sur l’Afrique antique de Montpellier, « Étude des carmina africains : du mausolée des Flauii aux dédicaces versifiées de monuments ». Elle s’était également engagée dans le projet EpiCherchel, une base de données en ligne et en cours de constitution (https://ccj-epicherchel.huma-num.fr/fr/le-projet-epicherchel/), initiée par Philippe Leveau.
L’ensemble de la communauté scientifique ne peut que s’émouvoir de la disparition de cette épigraphiste de renom, rédactrice de la rubrique « Afrique » dans L’Année Epigraphique de 2001 à 2010, africaniste active, spécialiste des Maurétanies (Maroc et Algérie actuels). Elle n’avait pas non plus négligé l’archéologie et participé à des fouilles à Kelibia, en Tunisie, à Dchar Jdid et à Banasa, au Maroc.
Agrégée d’histoire, elle avait préparé sous la direction d’André Chastagnol, une thèse qu’elle soutint en 1990 à l’Université de Paris IV, sur le thème : Ad Fines Imperii Romani : recherches sur la géographie et l’administration de la Maurétanie tingitane. Après un long moment d’enseignement au Maroc, elle fut nommée au poste de Maître de conférences à l’université Paul Valéry de Montpellier, où elle devint professeur des Universités en histoire romaine en 1999. Elle s’est tout particulièrement intéressée aux relations entre Rome et les communautés et populations vivant en Afrique, montrant l’interculturalité née sur ces territoires. Elle s’est investie dans les groupes de recherches de son université, comme membre, puis comme directrice du Centre d’études et de recherche sur les civilisations antiques de la Méditerranée (C.E.R.C.A.M.) de 2002 à 2006, membre du Groupe de recherche sur l’Afrique Antique (G.R.A.A.) aux publications collectives duquel elle apporta une contribution active, jusqu’à la parution récente de Vie, mort et poésie dans l’Afrique romaine d’après un choix de carmina latina epigraphica, aux éditions Latomus en 2011, complété en 2016 par le volume Parure monumentale et paysage dans la poésie épigraphique de l’Afrique romaine. Recueil de carmina epigraphica latina, également aux éditions Ausonius de Bordeaux.
Christine Hamdoune a, aux côtés du regretté Yves Modéran, participé au jury d’agrégation d’histoire et donné la question sur l’Afrique romaine, proposée aux candidats entre 2005 et 2007. Profondément attachée à l’étude de l’Afrique romaine, elle a marqué les recherches sur cette partie de l’Empire romain par un travail acharné et fructueux. Parmi ses publications, signalons son étude en 1999 sur Les Auxilia externa africains des armées romaines IIIe siècle av. J.-C. – IVe siècle ap. J.-C, dans la collection des « études militaires » des Presses de l’Université de Montpellier, livre dont Jean-Marie Lassère avait rédigé l’avant-propos saluant l’ampleur et la qualité du travail. Elle lui avait d’ailleurs rendu hommage en rassemblant en 2003 des mélanges sous le titre Ubique Amici. Elle venait de faire paraître à nouveau chez Ausonius (2018), dans la collection Scripta varia 111, une belle synthèse sur un sujet délicat, peu abordé dans les travaux récents, Ad fines Africae Romanae. Les mondes tribaux dans les provinces maurétaniennes.
De son activité scientifique nourrie, elle avait tiré la matière pour trois communications lors des réunions de la SFER : le 14 novembre 1998, « Pour une relecture de la dédicace impériale IAM, 2, 98, de Banasa », 15 janvier 2011, avec Michel Chalon, « Relectures de deux carmina chrétiens d’Afrique » et le 14 janvier 2012 avec Jean-Marie Lassère et le Groupe de Recherches sur l’Afrique antique de Montpellier, « Étude des carmina africains : du mausolée des Flauii aux dédicaces versifiées de monuments ». Elle s’était également engagée dans le projet EpiCherchel, une base de données en ligne et en cours de constitution (https://ccj-epicherchel.huma-num.fr/fr/le-projet-epicherchel/), initiée par Philippe Leveau.
L’ensemble de la communauté scientifique ne peut que s’émouvoir de la disparition de cette épigraphiste de renom, rédactrice de la rubrique « Afrique » dans L’Année Epigraphique de 2001 à 2010, africaniste active, spécialiste des Maurétanies (Maroc et Algérie actuels). Elle n’avait pas non plus négligé l’archéologie et participé à des fouilles à Kelibia, en Tunisie, à Dchar Jdid et à Banasa, au Maroc.
Agrégée d’histoire, elle avait préparé sous la direction d’André Chastagnol, une thèse qu’elle soutint en 1990 à l’Université de Paris IV, sur le thème : Ad Fines Imperii Romani : recherches sur la géographie et l’administration de la Maurétanie tingitane. Après un long moment d’enseignement au Maroc, elle fut nommée au poste de Maître de conférences à l’université Paul Valéry de Montpellier, où elle devint professeur des Universités en histoire romaine en 1999. Elle s’est tout particulièrement intéressée aux relations entre Rome et les communautés et populations vivant en Afrique, montrant l’interculturalité née sur ces territoires. Elle s’est investie dans les groupes de recherches de son université, comme membre, puis comme directrice du Centre d’études et de recherche sur les civilisations antiques de la Méditerranée (C.E.R.C.A.M.) de 2002 à 2006, membre du Groupe de recherche sur l’Afrique Antique (G.R.A.A.) aux publications collectives duquel elle apporta une contribution active, jusqu’à la parution récente de Vie, mort et poésie dans l’Afrique romaine d’après un choix de carmina latina epigraphica, aux éditions Latomus en 2011, complété en 2016 par le volume Parure monumentale et paysage dans la poésie épigraphique de l’Afrique romaine. Recueil de carmina epigraphica latina, également aux éditions Ausonius de Bordeaux.
Christine Hamdoune a, aux côtés du regretté Yves Modéran, participé au jury d’agrégation d’histoire et donné la question sur l’Afrique romaine, proposée aux candidats entre 2005 et 2007. Profondément attachée à l’étude de l’Afrique romaine, elle a marqué les recherches sur cette partie de l’Empire romain par un travail acharné et fructueux. Parmi ses publications, signalons son étude en 1999 sur Les Auxilia externa africains des armées romaines IIIe siècle av. J.-C. – IVe siècle ap. J.-C, dans la collection des « études militaires » des Presses de l’Université de Montpellier, livre dont Jean-Marie Lassère avait rédigé l’avant-propos saluant l’ampleur et la qualité du travail. Elle lui avait d’ailleurs rendu hommage en rassemblant en 2003 des mélanges sous le titre Ubique Amici. Elle venait de faire paraître à nouveau chez Ausonius (2018), dans la collection Scripta varia 111, une belle synthèse sur un sujet délicat, peu abordé dans les travaux récents, Ad fines Africae Romanae. Les mondes tribaux dans les provinces maurétaniennes.
In memoriam Christine Hamdoune, sit tibi terra levis…
Josette Gaulier
Posted at 12:56h, 24 marsJ’ai connu Christine de 1983 à 1988. Elle et son mari Abderrahim nous ont si bien accueillis entourés de leur affection.
Nous nous retrouvions entre couples mixtes pour des fêtes.
Je garde de Christine le souvenir d’une femme intelligente et simple, sportive enjouée et gaie
Je n’avais plus de nouvelles je ne sais pourquoi je les avais » perdus de vue »en retournant en France . J’avais appris le décès de Lamia et d’Abder mais pas de Christine. En retournant à Marrakech et sur les traces de mon passé j’ai été très bouleversée d’apprendre son décès. Je la pensais vivante sur Montpellier. Je suis si triste. Elle aurait eu encore tant de belles choses à accomplir
Je suis allée plusieurs fois à la pharmacie de Guéliz voir Mehdi leur fils maintenant seul
et j’espère le revoir pour rendre hommage à cette belle famille qui était et cette merveilleuse femme qui n’est plus !